Interprétation de la sourate An-Nisa (Les Femmes) – Sheikh ibn ‘Uthaymin

Interprétation du verset (159) [à la minute 51:33 de l’audio]

**Puis Allah le Tout-Puissant a dit :**
« Et il n’y aura personne parmi les gens du Livre qui ne croira en lui avant sa mort. » (Le terme « إن » ici est une négation ; c’est-à-dire : aucun des gens du Livre ne manquera de croire en lui.)

**Explication:**

Le terme « إن » en arabe a plusieurs significations :
– Il peut être utilisé comme une négation, comme dans ce verset. Des exemples similaires incluent : « إنْ هذا إلّا سِحْرٌ مُبِينٌ » (Cela n’est que de la magie manifeste), « إنْ هذا إلّا اختلاق » (Cela n’est que pure invention), « إنْ هذا إلّا أساطير الأولين » (Cela n’est que des légendes anciennes), « إنْ هذا إلّا خُلق الأولين » (Cela n’est que le comportement des anciens). Ici, « إنْ » est utilisé pour la négation.
– Il peut également être utilisé comme une forme légère du mot « إنَّ » qui est un outil d’emphase. Par exemple : « إنْ زيدٌ لَقائمٌ » (En vérité, Zayd est debout).
– Il peut être utilisé comme une condition. Par exemple : « إن قام زيدٌ قام عمرو » (Si Zayd se lève, Amr se lève aussi).

**En ce qui concerne « من أهل الكتاب » :**

Cela désigne les Juifs et les Chrétiens. Le terme « إلّا لَيُؤْمِنَنَّ بِهِ » est une exception implicite, ce qui signifie : « Il n’y a personne parmi les gens du Livre qui ne croira en lui ». Ainsi, « من أهل الكتاب » est la partie de la phrase qui présente un sujet sous-entendu indiqué par le contexte.

**La phrase « إلّا لَيُؤْمِنَنَّ بِهِ قبل موته » :**

Nous voyons ici que le verbe est utilisé avec une ouverture « إلّا لَيُؤْمِنَنَّ بِهِ » même si nous ne voyons pas de particule accusative. Cela est dû à l’ajout de la particule emphatique « نون التوكيد ».

**La phrase « به قبل موته » :**

« به » signifie ici en Jésus (que la paix soit sur lui), et « قبل موته » signifie avant sa mort. Le pronom « موته » peut se référer soit à Jésus soit à la personne des gens du Livre, ce qui signifie que chaque personne des gens du Livre croira en Jésus avant de mourir. L’autre interprétation est que cela se réfère à chaque personne des gens du Livre après la descente de Jésus sur terre.

**La phrase « ويوم القيامة يكون عليهم شهيدًا » :**

Cette clause indique que le jour de la Résurrection, Jésus sera un témoin contre eux.

**Le sens général du verset :**

Cela signifie qu’il n’y aura personne parmi les gens du Livre qui ne croira en Jésus avant la mort de ce dernier ou avant leur propre mort. Cela est renforcé par le fait que Jésus descendra à la fin des temps, brisera la croix, tuera le porc et n’acceptera que l’Islam, même la jizya ne sera pas acceptée.

**Exemple d’utilisation :**

Et le jour de la Résurrection, Jésus sera un témoin contre eux, comme mentionné dans le verset : « Et lorsque Allah dira : Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d’Allah ? Il dira : Gloire à Toi ! Il ne m’appartient pas de dire ce que je n’ai pas le droit de dire. Si je l’avais dit, Tu l’aurais su. Tu sais ce qu’il y a en moi, alors que je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. En vérité, c’est Toi le grand connaisseur des choses invisibles. » (Sourate Al-Ma’idah, versets 116-117). Donc, le jour de la Résurrection, Jésus témoignera qu’il n’a dit que ce qu’Allah lui a ordonné de dire : « Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur. »

**Quelques enseignements tirés de ce verset :**

1. Les gens du Livre peuvent croire par nécessité, soit à leur mort soit lorsque Jésus descendra, mais cette foi est-elle valable ?
Les textes indiquent que la foi par nécessité n’est pas valable et que la foi au moment de la mort n’est pas acceptée ; comme mentionné dans le verset : « Mais l’expiation n’est pas acceptée de ceux qui commettent des péchés jusqu’à ce que la mort survienne à l’un d’eux et qu’il dise : Maintenant je me repens. » (Sourate An-Nisa, verset 18).

2. La mort est une réalité pour tous les êtres humains, y compris les prophètes, comme Allah le dit : « Toute âme goûtera à la mort. » (Sourate Al-Imran, verset 185).

3. Les prophètes eux-mêmes ne sont pas immortels ; comme le dit Allah : « Nous n’avons accordé l’immortalité à aucun être humain avant toi (Muhammad) ; si donc tu meurs, seraient-ils immortels ? » (Sourate Al-Anbiya, verset 34).

4. Le Jour de la Résurrection, Jésus sera un témoin contre son peuple, confirmant qu’il n’a dit que ce qu’Allah lui a ordonné.

**En résumé, ce verset contient de nombreux enseignements :**

– La foi par contrainte ne profite pas à celui qui la professe.
– La mort est une réalité pour tous, y compris les prophètes.
– Le Jour de la Résurrection, Jésus témoignera de son innocence et de l’authenticité de son message.

**Exemples de conversations autour de ce verset :**

**Question :** « Nous avons dit que Jésus a été élevé vivant, comment répondons-nous à ce verset : ‘Quand Allah dit : Ô Jésus, je vais te rappeler (te faire mourir)… ?' »

**Réponse :**
– Il y a plusieurs interprétations possibles :
1. Le terme « توفي » signifie sommeil, comme dans le verset : « Et c’est Lui qui vous rappelle (vous fait mourir) la nuit. » (Sourate Al-An’am, verset 60).
2. Le terme peut signifier « prendre », comme dans « Il a reçu son dû ».
3. L’ordre des mots n’est pas chronologique, mais plutôt emphatique : « Je vais t’élever vers Moi et te rappeler. »

**Conclusion :**

Toutes ces interprétations sont correctes, la plus apparente étant la première : le terme « توفي » signifie sommeil, indiquant qu’Allah a fait dormir Jésus avant de l’élever pour qu’il ne soit pas perturbé.

____

Interprétation des versets (160-161) [à partir de 01:03:15 de l’audio]

**Ensuite, Allah le Tout-Puissant a dit :**

« En raison de l’injustice de ceux qui se sont judaïsés, Nous leur avons interdit de bonnes choses qui leur étaient permises. » La conjonction « fa » est une conjonction de coordination reliant ce qui précède, et le « bi » ici indique la cause. L’injustice, dans son sens original, signifie « diminution », comme dans le verset : « Les deux jardins produisirent leurs fruits et n’en manquèrent rien. » (Sourate Al-Kahf : 33). En termes religieux, elle signifie une transgression, que ce soit en négligeant un devoir ou en commettant un acte interdit.

**Le verset :**

« Par l’injustice de ceux qui se sont judaïsés, Nous leur avons interdit de bonnes choses qui leur étaient permises. » Ce verbe est le régisseur de la phrase « bi dhulm ». Ainsi, la préposition et le complément « bi dhulm » sont liés au verbe « haramna ». En langue arabe, « haram » signifie « interdire », d’où le terme « harîm » (territoire protégé), car ce qui entoure est interdit d’accès, et les femmes sont appelées « harîm » car elles sont protégées et interdites aux étrangers.

**La phrase :**

« Nous leur avons interdit de bonnes choses qui leur étaient permises. » « Tayyibât » signifie des aliments purs, c’est une qualification d’un terme sous-entendu. Le terme « tayyib » (pur) est l’opposé de « khabeeth » (impur), qui a plusieurs significations : parfois il désigne quelque chose de sale, parfois quelque chose de mauvais, et parfois quelque chose d’interdit.

**Le verset :**

« Et à cause de leur détournement du chemin d’Allah en grand nombre. » La conjonction « wa » est une conjonction de coordination, et « sadd » (détournement) est un nom d’action qui peut provenir d’un verbe transitif ou intransitif, car « sadda » peut être intransitif (signifiant se détourner) ou transitif (signifiant détourner quelqu’un d’autre). Ici, les deux significations sont possibles ; ils se sont détournés eux-mêmes du chemin d’Allah et ont également détourné d’autres, en raison de ce qu’ils possédaient du Livre, qu’ils utilisaient pour tromper et induire les gens en erreur, en disant que Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui) n’était pas le prophète attendu, etc.

**Le verset :**

« du chemin d’Allah en grand nombre. » Le terme « sabîl Allah » signifie la loi d’Allah qu’Il a prescrite à Ses serviteurs. Il est appelé « le chemin d’Allah » parce que c’est un chemin qui mène à Allah, et parce que c’est Allah qui l’a établi pour les serviteurs. Ainsi, le chemin est attribué à Allah sous deux aspects : premièrement, parce qu’il mène à Lui, comme on dit « ce chemin mène à Médine », et deuxièmement, parce qu’Allah l’a prescrit pour les serviteurs. Cependant, il est parfois attribué aux serviteurs, comme dans le verset : « et suit un autre chemin que celui des croyants » (Sourate An-Nisa : 115), où le chemin est attribué aux croyants car ils le suivent.

**Le verset :**

« et de leur prise d’intérêts usuraires, alors qu’ils en avaient été interdits. » Ceci est la troisième caractéristique : « leur prise d’intérêts usuraires ». Le terme « akhdh » (prise) est plus général que « akl » (consommation), car une personne peut prendre des intérêts usuraires sans les consommer, les utiliser pour des vêtements ou pour la construction, etc.

**Le verset :**

« Intérêts usuraires. » En langue arabe, « ribâ » signifie augmentation. En termes religieux, c’est une augmentation dans des choses spécifiques clarifiées par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dans six articles : l’or, l’argent, le blé, l’orge, les dattes et le sel.

**Le verset :**

« Alors qu’ils en avaient été interdits. » La conjonction « wa » ici indique la condition ; c’est-à-dire qu’ils avaient été interdits de le faire et pourtant ils le faisaient. L’interdiction provient d’Allah et de Ses messagers.

**Le verset :**

« et de leur consommation des biens des gens de manière injuste » Cela signifie qu’ils s’emparaient des biens des gens. Le terme « akl » (consommation) ici signifie s’emparer, que ce soit pour consommer, porter, construire ou autre chose. « Injustement » : toute chose contraire à la loi islamique est injuste, que ce soit par fraude, mensonge, ignorance des ventes, dissimulation de la vérité, ou revendication de ce qui ne leur appartient pas.

**Le verset :**

« Nous leur avons préparé un châtiment douloureux. » Ici, on voit une expression claire là où un pronom aurait suffi. Au lieu de dire « nous leur avons préparé », le verset dit « Nous avons préparé pour les mécréants parmi eux un châtiment douloureux », montrant ainsi une distinction claire.

**Conclusions :**

Ces versets expliquent qu’Allah a interdit aux Juifs certaines bonnes choses à cause de leur injustice, et que cette interdiction est due à des raisons spécifiques telles que leur détournement du chemin d’Allah, leur prise d’intérêts usuraires malgré l’interdiction, et leur consommation injuste des biens des gens. Ils mentionnent aussi qu’un châtiment douloureux a été préparé pour les mécréants parmi eux.

تفسير الآية (159)
00:51:33

ثم قال عز وجل: وَإِنْ مِنْ أَهْلِ الْكِتَابِ إِلَّا لَيُؤْمِنَنَّ بِهِ قَبْلَ مَوْتِهِإِنْهنا نافية؛ أي: ما مِن أهل الكتاب أحدٌ إلا ليؤمننَّ به.
و(إِنْ) تأتي في اللغة العربية على وجوه متنوعة:
تأتي نافية كما في هذه الآية، وأمثلتها كثيرة، وغالبُ ما تأتي نافيةً إذا أتت بعدها (إلا) مثل: إِنْ هَذَا إِلَّا سِحْرٌ مُبِينٌ [المائدة: ١١٠]، إِنْ هَذَا إِلَّا اخْتِلَاقٌ [ص: ٧]، إِنْ هَذَا إِلَّا أَسَاطِيرُ الْأَوَّلِينَ [الأنعام: ٢٥]، إِنْ هَذَا إِلَّا خُلُقُ الْأَوَّلِينَ [الشعراء: ١٣٧]، فـ(إنْ) تكون هنا نافية.
وتأتي مخفَّفة من الثقيلة؛ مثل: إنْ زيدٌ لَقائمٌ، فهي مخفَّفة من الثقيلة.
وتأتي شرطية؛ مثل: إن قام زيدٌ قام عمرو.
وقوله: مِنْ أَهْلِ الْكِتَابِالمراد بهم اليهود والنصارى، وقوله: إِلَّا لَيُؤْمِنَنَّ بِهِهذه مستثنى من محذوف، والتقدير: وإن من أهل الكتاب أحدٌ إلا ليؤمننَّ به، وعلى هذا فقوله: مِنْ أَهْلِ الْكِتَابِخبر لمبتدأ محذوف دلَّ عليه السياق، وتقدير خبر المحذوف؟
طالب: أحدٌ.
الشيخ: أحدٌ.
وقوله: إِلَّا لَيُؤْمِنَنَّ بِهِ قَبْلَ مَوْتِهِنجد الفعل هنا مفتوحًا إِلَّا لَيُؤْمِنَنَّ بِهِمع أننا لا نشاهد أداة نصب؟
طالب: لاتصاله بنون التوكيد.
الشيخ: يعني هو مبني على الفتح لاتصاله بنون التوكيد.
وقوله: بِهِ قَبْلَ مَوْتِهِبِهِأي: بعيسى عليه الصلاة والسلام، قَبْلَ مَوْتِهِالضمير يعود على عيسى، وقيل: يعود على الرجل من أهل الكتاب؛ يعني أنه ما من أحدٍ من أهل الكتاب إلا إذا حضره الموت آمن بعيسى، أو المعنى: ما من أحدٍ من أهل الكتاب بعد نزول عيسى إلا آمن بعيسى، وكِلا المعنيين صحيح، والثاني أظهر: أن الضمير يعود إلى عيسى عليه الصلاة والسلام؛ لأن عيسى سوف ينزل في آخر الزمان، وسوف يكسر الصليب ويقتل الخنزير، ولا يقبل إلا الإسلام، حتى الجزية لا يقبلها.
وقوله: وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ يَكُونُ عَلَيْهِمْ شَهِيدًاهذه ظرفٌ عامله يَكُونُ؛ المعنى: أن عيسى بن مريم عليه الصلاة والسلام يكون شهيدًا عليهم يوم القيامة.
معنى الآية الكريمة: أنه لا يوجد أحدٌ من أهل الكتاب إلا آمن بعيسى قبل أن يموت عيسى، وعلى هذا التقدير يكون المعنى: ما من أحدٍ من أهل الكتاب أدرك عيسى إلا آمن به قبل أن يموت. وعلى القول الثاني أن الضمير يعود على الواحد من أهل الكتاب يكون أنه ما من إنسان من أهل الكتاب يحضره الموت إلا أيش؟ إلا آمن بعيسى، حتى اليهود الذين كانوا ينكرون رسالته يؤمنون به.
وقوله: مِنْ أَهْلِ الْكِتَابِهم اليهود والنصارى، وسُمُّوا بذلك لأن لهم كُتُبًا حيَّة وإنْ كانت محرَّفة، وهي التوراةُ عند اليهود والإنجيلُ عند النصارى، ولهذا سُمُّوا أهل الكتاب، ولا يُعلم كتاب بقي إلى بعثة الرسول عليه الصلاة والسلام مما جاءت به الرسل إلا التوراة والإنجيل. قيل: إن المجوس لهم كتاب أُنزِل أو لهم شُبهة، ولكن الصحيح خلاف ذلك، أنه لا يوجد كتاب بقي إلى بعثة الرسول إلا التوراة والإنجيل.
وقوله: لَيُؤْمِنَنَّ بِهِأي: إيمان قبول وإذعان، ليس مجرد التصديق؛ لأن مجرد التصديق لا يسمَّى إيمانًا، ولهذا لا يُحكم بإيمان أبي طالب مع أنه مصدِّق، بل لا بد من قبولِ ما آمن به الإنسانُ والإذعانِ له.
وقوله: قَبْلَ مَوْتِهِأي: قبل موت عيسى أو موت الإنسان، وذلك حين يرى الحقَّ، إذا رأى الكتابيُّ الحقَّ سواء كان ذلك بنزول الموت أو كان ذلك بنزول عيسى عليه الصلاة والسلام فإنه يَقبل، ولكن هذا الإيمان يكون كالإيمان الاضطراري؛ لأنهم لما كانوا في اختيارهم لم يؤمنوا بعيسى بل كفروا به.
وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ يَكُونُ عَلَيْهِمْ شَهِيدًاوذلك مذكور في قوله تبارك وتعالى: وَإِذْ قَالَ اللَّهُ يَا عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ أَأَنْتَ قُلْتَ لِلنَّاسِ اتَّخِذُونِي وَأُمِّيَ إِلَهَيْنِ مِنْ دُونِ اللَّهِ قَالَ سُبْحَانَكَ مَا يَكُونُ لِي أَنْ أَقُولَ مَا لَيْسَ لِي بِحَقٍّ إِنْ كُنْتُ قُلْتُهُ فَقَدْ عَلِمْتَهُ تَعْلَمُ مَا فِي نَفْسِي وَلَا أَعْلَمُ مَا فِي نَفْسِكَ إِنَّكَ أَنْتَ عَلَّامُ الْغُيُوبِ (١١٦) مَا قُلْتُ لَهُمْ إِلَّا مَا أَمَرْتَنِي بِهِ أَنِ اعْبُدُوا اللَّهَ رَبِّي وَرَبَّكُمْ وَكُنْتُ عَلَيْهِمْ شَهِيدًا مَا دُمْتُ فِيهِمْ فَلَمَّا تَوَفَّيْتَنِي كُنْتَ أَنْتَ الرَّقِيبَ عَلَيْهِمْ وَأَنْتَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدٌ [المائدة: ١١٦، ١١٧]، فيوم القيامة سيشهد عيسى بن مريم على قومه أنه لم يقُل لهم إلا ما أمره الله به أن اعبدوا الله ربي وربكم.
في هذه الآية الكريمة فوائد كثيرة:
منها: أن الكتابيَّ قد يؤمن إيمانَ اضطرارٍ إما عند موته أو إذا نزل عيسى، ولكن هل ينفع هذا الإيمان؟
النصوص تدل على أن الإيمان الاضطراري لا ينفع، وأن الإيمان إذا حضر الأجَلُ لا ينفع؛ لقوله تعالى: وَلَيْسَتِ التَّوْبَةُ لِلَّذِينَ يَعْمَلُونَ السَّيِّئَاتِ حَتَّى إِذَا حَضَرَ أَحَدَهُمُ الْمَوْتُ قَالَ إِنِّي تُبْتُ الْآنَ [النساء: ١٨]، ولكن الإيمان الاضطراري في غير هذه الحال قد يرسخ في قلب المرء؛ فقد يؤمن أولًا خوفًا من السيف ثم يرسخ الإيمان في قلبه ويثبت ويكون إيمانًا حقيقيًّا يُثاب عليه وينجو به من النار.
ومن فوائد هذه الآية الكريمة: إثبات الموت للبشر كلهم، حتى الأنبياء يموتون؛ قال الله تعالى: كُلُّ نَفْسٍ ذَائِقَةُ الْمَوْتِ [آل عمران: ١٨٥]، وقال تعالى: وَمَا جَعَلْنَا لِبَشَرٍ مِنْ قَبْلِكَ الْخُلْدَ أَفَإِنْ مِتَّ فَهُمُ الْخَالِدُونَ [الأنبياء: ٣٤].
طالب: شيخ، قلنا: إن عيسى رُفِع حيًّا، فما الجواب عن قوله تعالى: إِذْ قَالَ اللَّهُ يَا عِيسَى إِنِّي مُتَوَفِّيكَ [آل عمران: ٥٥]؟
الشيخ: الجواب على هذا أن قوله تعالى: إِنِّي مُتَوَفِّيكَفيه أقوال:
الأول: أن المراد بالوفاة النوم.
(…) قول الله تعالى: وَهُوَ الَّذِي يَتَوَفَّاكُمْ بِاللَّيْلِ وَيَعْلَمُ مَا جَرَحْتُمْ بِالنَّهَارِ ثُمَّ يَبْعَثُكُمْ فِيهِ [الأنعام: ٦٠]والمعنى أن الله تعالى عندما أراد أن يرفعه ألقى عليه النوم حتى لا ينزعج بهذا الرفع.
والقول الثاني: إِنِّي مُتَوَفِّيكَأي: قابضك، كما يقال: تَوفَّى فلانٌ حقَّه؛ أي: استوفاه وقبضه.
والقول الثالث: أن الآية ليست على الترتيب الذِّكْري، وأن المعنى: إني رافعك إليَّ ومتوفيك، فيكون الترتيب هنا من باب الترتيب الذِّكْري لا المعنوي.
وهذه كلها أجوبة صحيحة، وأظهرها الأول: أن المراد وفاة النوم، وأن الله تعالى ألقى عليه النوم حتى يكون عند رفعه غير منزعج ولا متأثر.
من فوائد هذه الآية الكريمة: أن الموت ثابت للرسل عليهم الصلاة والسلام ومَن دونهم من باب أَوْلى، وقد ذكرنا الأدلة على هذا.
ومن فوائد هذه الآية: إثبات القيامة؛ لقوله تعالى: وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ يَكُونُ عَلَيْهِمْ شَهِيدًا، وقد بيَّنَّا فيما سبق لماذا سُمِّي هذا اليوم يوم القيامة، ويبيِّنه لنا؟
طالب: لأن الناس يقومون إلى الحشر.
الشيخ: لقيام الناس من قبورهم لله عز وجل، دليله؟
الطالب: قوله تعالى: يَوْمَ يَقُومُ النَّاسُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ [المطففين: ٦].
الشيخ: نعم. والثاني؟
طالب: يقوم الأشهاد.
الشيخ: تُقام الأشهاد. دليله؟
الطالب: وَيَوْمَ يَقُومُ الْأَشْهَادُ [غافر: ٥١].
الشيخ: إِنَّا لَنَنْصُرُ رُسُلَنَا وَالَّذِينَ آمَنُوا فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَيَوْمَ يَقُومُ الْأَشْهَادُ [غافر: ٥١]. ثالثًا؟
طالب: أنه يوم يُقام فيه العدل.
الشيخ: نعم؛ لقوله تعالى: وَنَضَعُ الْمَوَازِينَ الْقِسْطَ لِيَوْمِ الْقِيَامَةِ [الأنبياء: ٤٧].
ومن فوائد هذه الآية الكريمة: أن الرسل عليهم الصلاة والسلام يشهدون على أممهم؛ لقوله: وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ يَكُونُ عَلَيْهِمْ شَهِيدًا، وهذا عامٌّ في كل الرسل؛ لقوله تعالى: فَكَيْفَ إِذَا جِئْنَا مِنْ كُلِّ أُمَّةٍ بِشَهِيدٍ وَجِئْنَا بِكَ عَلَى هَؤُلَاءِ شَهِيدًا [النساء: ٤٠].
وهل يكون العلماء الذين هم ورثة الأنبياء هل يكونون شهداء؟
الجواب: نعم؛ فإن العلماء يشهدون على الأمم ببلوغ الرسالة إليهم، ويشهدون للرسل بأنهم بلَّغوا، ولهذا كان العلماء ورثة الأنبياء.
ويمكن أن نقول: ومن فوائد هذه الآية: أن الناس يوم القيامة يتكلمون ويُستشهَدون ويُناجَوْن، أو لا يمكن؟
يمكن؛ لأن الله يقول: وَإِذْ قَالَ اللَّهُ يَا عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ أَأَنْتَ قُلْتَ لِلنَّاسِ اتَّخِذُونِي وَأُمِّيَ إِلَهَيْنِ مِنْ دُونِ اللَّهِأجابه قَالَ سُبْحَانَكَ مَا يَكُونُ لِي أَنْ أَقُولَ مَا لَيْسَ لِي بِحَقٍّ.

تفسير الآيتين (160-161)
01:03:15

(…) فَبِظُلْمٍ مِنَ الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْ(الفاء) عاطفة على ما سبق، و(الباء) هنا للسببية، والظلم في الأصل: النقص، ومنه قوله تعالى: كِلْتَا الْجَنَّتَيْنِ آتَتْ أُكُلَهَا وَلَمْ تَظْلِمْ مِنْهُ شَيْئًا [الكهف: ٣٣]، وأما في الشرع فهو التعدي سواء كان بنقصِ واجبٍ أو بفعلِ محرَّمٍ.
وقوله: مِنَ الَّذِينَ هَادُوايعني بهم قوم موسى حين قالوا: إِنَّا هُدْنَا إِلَيْكَ [الأعراف: ١٥٦]أي: رجعنا، مع رجوعهم والتزامهم بالرجوع إلى الله ظلموا أنفسهم.
فَبِظُلْمٍ مِنَ الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْهذا الفعل هو العامل في قوله: فَبِظُلْمٍ، يعني: الجار والمجرور في قوله: بِظُلْمٍمتعلِّق بقوله: حَرَّمْنَا، والتحريم في اللغة: المنع، ومنه: حريم البئر، وهو ما حولها يمنع من إحياء ما حوله، ومنه سُمِّي النساء حريمًا لاحتجابهن والمنع من التعدِّي عليهن.
حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْطَيِّبَاتٍأي: أطعمةً طيباتٍ، فهي صفة لموصوف محذوف، والطيِّب ضد الخبيث، والخبيث له إطلاقات متعددة؛ تارةً يُراد به الشيء النجس، وتارةً يُراد به الرديء، وتارةً يُراد به المحرَّم مطلقًا.
وقوله: طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْأي: كانت بالأول حلالًا، وهي باقية على طِيبها، لكن حُرِّمت عليهم بسبب ظلمهم.
أُحِلَّتْ لَهُمْمن الْمُحِلُّ؟ الْمُحِلُّ هو الله عز وجل؛ لأنه هو الذي بيده الأمر.
وَبِصَدِّهِمْ عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ كَثِيرًا(الواو) حرف عطف، و(صَدّ) مصدر يحتمل أن يكون من الفعل المتعدي ويحتمل أن يكون من الفعل اللازم؛ وذلك لأن (صَدَّ) تكون فعلًا لازمًا وتكون متعديًّا؛ فيُقال: صَدَّ الرجلُ عن كذا؛ بمعنى: أعْرَضَ، وصَدَّ غيرَه عن كذا؛ بمعنى: صَرَفه عنه، وهنا يجوز فيه الأمران؛ فهُم قد صدُّوا بأنفسهم عن سبيل الله كثيرًا، وصدُّوا غيرَهم أيضًا لما عندهم من الكتاب الذي يشبِّهون به ويموِّهون به على الناس ويقولون: إن محمدًا صلى الله عليه وسلم ليس هو المبعوث المنتظر، وما أشبه ذلك.
وقوله: عَنْ سَبِيلِ اللَّهِالمراد بـعَنْ سَبِيلِ اللَّهِشَرْعُه الذي شَرَعَه الله لعباده، وسُمِّي (سبيل الله) لأنه طريق موصل إلى الله عز وجل، ولأن الله تعالى هو الذي وضعه للعباد لم يَشْرعه أحدٌ سواه، فأُضيفَ إلى الله تعالى باعتبارين؛ الاعتبار الأول: أنه موصل إليه؛ كما تقول مثلًا: هذا طريق المدينة، هذا طريق مكة، والثاني: أن الله هو الذي وضعه للعباد وشَرَعه لهم، مع أنه يُضاف أحيانًا لسالكيه كقوله تعالى: وَيَتَّبِعْ غَيْرَ سَبِيلِ الْمُؤْمِنِينَ [النساء: ١١٥]، فهُنا أضاف السبيل إلى المؤمنين باعتبار أنهم سالكوه، وعلى هذا فإذا أُضيفَ السبيلُ إلى الله كان باعتبارين، وإذا أُضيفَ إلى العباد صار باعتبار واحد.
عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ كَثِيرًاكَثِيرًايختلف إعرابها باختلاف كلمة (صَدّ)؛ إن كانت لازمة فهي صفةٌ لمصدر محذوف؛ أي: صدودًا كثيرًا، وإن كانت متعدِّية فهي مفعول لـ(صدّ)، وإن شئت فقُل: صفة لمفعول (صدّ) المحذوف؛ أي: خلقًا كثيرًا، وهم في الواقع جديرون بالوصفين؛ فإنهم صدُّوا بأنفسهم وصدُّوا غيرَهم.
وَأَخْذِهِمُ الرِّبَا وَقَدْ نُهُوا عَنْهُهذا الوصف الثالث: أَخْذِهِمُ الرِّبَا، ولم يقل: أكْل؛ لأن الأخذ أعمّ؛ قد يأخذ الإنسان الرِّبا ولا يأكله، يستعمله في لباس أو في بناء وما أشبه ذلك، وقد يأخذه للأكل، تارةً يُعبَّر بالأكل كقوله تعالى: الَّذِينَ يَأْكُلُونَ الرِّبَا لَا يَقُومُونَ إِلَّا كَمَا يَقُومُ الَّذِي يَتَخَبَّطُهُ الشَّيْطَانُ مِنَ الْمَسِّ [البقرة: ٢٧٥]، وتارة يُعبَّر بالأخذ وهو أعمّ، لكن التعبير بالأكل أشدُّ؛ لأن ممارسة الآكل للربا أشدُّ من ممارسة غير الآكل، أشدُّ من ممارسة الآخذ؛ إذ إن الآخذ قد يستعمل الربا وقد يُنفده في أمور أخرى غير الأكل.
وقوله: الرِّبَاالربا لغةً: الزيادة، وفي الشرع: الزيادة في أشياء معيَّنة بيَّنها النبي صلى الله عليه وسلم، في ستة أشياء، ما هي؟
طالب: الذهب، والفضة، والشعير، والبُر، والتمر، والملح.
الشيخ: والملح، هذه ستة أشياء، دليلها قوله؟
طالب: قوله صلى الله عليه وسلم: «الذَّهَبُ بِالذَّهَبِ، وَالْفِضَّةُ بِالْفِضَّةِ، وَالْبُرُّ بِالْبُرِّ، وَالْمِلْحُ بِالْمِلْحِ، وَالشَّعِيرُ بِالشَّعِيرِ، وَالتَّمْرُ بِالتَّمْرِ، مِثْلًا بِمِثْلٍ، يَدًا بِيَدٍ، سَوَاءً بِسَوَاءٍ» .
الشيخ: هل يُلحَق بهذه الستة غيرها؟
سبق لنا أن العلماء اختلفوا في ذلك:
أما أهل الظاهر فقالوا: لا يلحق بها غيرها؛ لأنهم يمنعون القياس.
وأما القِياسِيُّون فاختلفوا:
فمنهم من قال: لا يلحق بها غيرها، يُقتصر على ما جاء به النص؛ كابن عقيل الحنبلي رحمه الله حيث قال: يُقتصر على ما جاء به النص، مع أنه من أهل القياس والمعاني، لكنه قال: إن العلماء اختلفوا في العِلة واضطربوا، وليس هناك نص بيِّن يجب المصير إليه، فإذا اختلفوا فهُم كاختلاف المأمومين على الإمام في الزيادة أو النقص في الصلاة، والمعروف أنه إذا اختلف المأمومون على الإمام في الزيادة والنقص سقطت أقوالهم، لم يؤخذ لا بقول الزيادة ولا بقول النقص؛ فيقول: لما اختلف العلماء رحمهم الله في عِلَّة الربا في هذه الأشياء الستة بطلت العِلَّة ورجعنا إلى القول بأنه يُقتصر على ما جاء به النص.
والقول الثاني عند أصحاب القياس: أن العلة معقولة، ويمكن أن يلحق بهذه الأشياء الستة ما كان مثلها.
ثم اختلفوا في المماثلة؛ هل هي الطعم، أو الكيل، أو الكيل والادخار؟ ولهذا كانت أقوال العلماء في هذه المسألة أقوالًا مضطربة، لا تكاد تأتي على شيء تطمئن إليه كثيرًا.
على كل حال نحن نقول: الربا الذي حرمه الله ورسوله، سواء كان ذلك عن طريق الأثر أو عن طريق النظر والقياس.
أَخْذِهِمُ الرِّبَا وَقَدْ نُهُوا عَنْهُ(الواو) هنا للحال؛ يعني: والحال أنهم قد نُهُوا عنه وبُلِّغوا وقامت عليهم الحجة، لكنَّهم أخذوه، والناهي عنه هو الله ورسله.
الوصف الرابع: وَأَكْلِهِمْ أَمْوَالَ النَّاسِ بِالْبَاطِلِيعني أنهم استولوا على أموال الناس، فالمراد بالأكل هنا: الاستيلاء، سواء استولوا فأكلوا أو لبسوا أو عَمَروا أو فعلوا أيَّ شيء.
وقوله: بِالْبَاطِلِالباطل: كلُّ ما خالف الشرع فهو باطل، سواء أخذوه عن طريق الغش، أو عن طريق الكذب، أو عن طريق الجهل بالمبيعات، أو عن طريق كتم الحق، أو دعوى ما ليس لهم، المهم أن المراد بالباطل: كل ما أُخِذ بغير حق.
بقي عندنا الآن فَبِظُلْمٍ مِنَ الَّذِينَ هَادُواعرفنا أنها متعلِّق بقوله: حَرَّمْنَا، ما بعدها وَبِصَدِّهِمْ عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ كَثِيرًا (١٦٠) وَأَخْذِهِمُ الرِّبَا وَقَدْ نُهُوا عَنْهُ وَأَكْلِهِمْ أَمْوَالَ النَّاسِ بِالْبَاطِلِيحتمل أن تكون معطوفة على ما سبق ويكون العامل هو حَرَّمْنَا؛ يعني: وحرَّمنا عليهم طيباتٍ أُحِلت لهم بصدِّهم عن سبيل الله كثيرًا وأخذِهم الربا… إلى آخره، ويحتمل أن العامل محذوف؛ التقدير: وعذَّبناهم بصدِّهم عن سبيل الله كثيرًا وأخذِهم الربا وقد نُهُوا عنه؛ يدل عليه قوله: وَأَعْتَدْنَا لِلْكَافِرِينَ مِنْهُمْ عَذَابًا أَلِيمًا.
يخبر الله في هذه الآية الكريمة أن هؤلاء اليهود الذين ظلموا أنفسهم حرَّم الله عليهم بعض الطيبات لا كل الطيبات؛ بدليل قوله: طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْ، وهي نكرة لا تفيد العموم، بل هي للإطلاق، فما الذي حُرِّم عليهم؟
قال الله تعالى مبيِّنًا ذلك في سورة الأنعام: وَعَلَى الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا كُلَّ ذِي ظُفُرٍ وَمِنَ الْبَقَرِ وَالْغَنَمِ حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ شُحُومَهُمَا إِلَّا مَا حَمَلَتْ ظُهُورُهُمَا أَوِ الْحَوَايَا أَوْ مَا اخْتَلَطَ بِعَظْمٍ [الأنعام: ١٤٦]، فحرَّم الله عليهم من أجناس الحيوان كلَّ ذي ظفر، والمراد بكل ذي ظفر: كل ما رِجلاه أو قدماه غير مشقوق، يعني الذي لم تُشَق رجله يسمى ذا الظفر، مثل: الإبل والنعام والنحم وما أشبه ذلك؛ يعني: الذي ليس له أصابع ولا شُقَّ قدمه يُسمى ذا الظفر، وعلى هذا فالإبل محرمة على بني إسرائيل.
وَبِصَدِّهِمْ عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ كَثِيرًايعني أنهم كانوا صادِّين عن سبيل الله وصادِّين لغيرهم أيضًا، فهم مستكبرون ومجرمون، مستكبرون عن طاعة الله بصدِّهم بأنفسهم، مجرمون حيث اعتدوا على غيرهم وصدُّوهم عن سبيل الله.
وَأَخْذِهِمُ الرِّبَايعني أخذهم إياه أكلًا واستعمالًا وانتفاعًا.
وَقَدْ نُهُوا عَنْهُوهذا أشدُّ في الإثم والتحريم؛ لأنهم قد قامت عليهم الحجة.
وكذلك أيضًا وصفهم بأنهم يأكلون أموال الناس بالباطل، ومن ذلك الرشوة، فقد كانوا أكَّالين للسحت: الرشوة في الحكم؛ يعني أنهم يرشون الحكام ليحكموا لهم بما لم يُنزل به الله شرعًا.
ثم بيَّن عز وجل أنه أعدَّ للكافرين منهم عذابًا أليمًا، وهُنا تجدون الإظهار في موضع الإضمار؛ حيث لم يقل: وأعتدنا لهم، بل قال: لِلْكَافِرِينَ مِنْهُمْ عَذَابًا أَلِيمًا، وقد سبق أن للإظهار في موضع الإضمار فوائد.
طالب: منها علِّية البيان، علِّية الحكم، بيَّن السبب أنه بسبب كفرهم أعدَّ الله لهم عذابًا أليمًا.
الشيخ: يعني الإشارة إلى علة الحكم.
طالب: الإشارة إلى عموم الحكم لكل من اتصف بهذا الوصف.
الشيخ: الإشارة إلى عموم الحكم لكل من اتصف بهذا الوصف.
طالب: التسجيل على مرجع الضمير بما يستحق من وصف.
الشيخ: التسجيل عليهم بما يقتضيه هذا الوصف؛ أي أنهم بذلك صاروا كفارًا، لكن هنا لا يستقيم هذا المعنى؛ لأنه قال: لِلْكَافِرِينَ مِنْهُمْفجعلهم قسمين: قسم كافر، وقسم غير كافر.
أيضًا تنبيه المخاطب؛ لأن الكلام إذا خرج عن الأسلوب فإنه لا بد أن ينتبه الإنسان، ومن ذلك الالتفات من الخطاب إلى الغَيبة أو بالعكس، فهذا يقتضي انتباه المخاطب، وهو أسلوب من أساليب العربية.
وبيَّن الله عز وجل أن هذا العذاب الذي أعدَّه لهم أليمٌ؛ أي: مُؤلِم، و(فَعِيل) تأتي بمعنى (مُفْعِل)، ومنه قول الشاعر:

أَمِنْ رَيْحَانَةَ الدَّاعِــــــي السَّمِيــــــــــــــعُ يُؤَرِّقُــــــــــــنِي وَأَصْحَــــــــــابِي هُجُــــــــــــوعُ

(أمِنْ ريحانةَ الداعي السميعُ يؤرقني) معنى السَّمِيع هنا: الْمُسْمِع (وأصحابي هجوع).
في هذه الآية فوائد كثيرة:
منها: إثبات الأسباب، وأن الله تعالى قد يشرع الشيءَ لسبب؛ لقوله: فَبِظُلْمٍ مِنَ الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْ. ومن ذلك أن الله شدَّد على بني إسرائيل الذين أُمِروا بذبح البقرة حين قال لهم نبيهم موسى عليه الصلاة والسلام: إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُكُمْ أَنْ تَذْبَحُوا بَقَرَةً [البقرة: ٦٧]؛ لو أنهم ذبحوا أيَّ بقرةٍ كانت لأجزأهم وحصل المقصود، لكن شدَّدوا فشدَّد الله عليهم، وإثبات الأسباب انقسم الناس به إلى طرفين ووسط:
منهم من أنكر الأسباب مطلقًا وقال: إثبات الأسباب يقتضي إثبات خالقٍ مع الله.
ومنهم من أثبت الأسباب على أنها فاعلة بطبيعتها.
ومنهم من أثبت الأسباب على أنها فاعلة بما أودع الله فيها من القوة الموجِبة للمسبَّبات، وهذا القول هو القول الوسط الذي دلَّ عليه المنقول والمعقول؛ فأيُّ دعوى لخالقٍ مع الله إذا قال: إن الله خلق هذا الشيءَ ليكون سببًا للشيء الفلاني؟! أيُّ دعوى لخالق مع الله؟! وأيُّ دعوى تصح لإنكار تأثير الأسباب في مسبَّباتها؟! أيُّ دعوى؟! كلٌّ يعرف أن الأسباب مؤثِّرة في مسبَّباتها، ولهذا هدى الله الذين آمنوا لما اختلفوا فيه من الحق بإذنه فأثبتوا الأسباب على أن الذي خلقها وأوجدها هو الله عز وجل، ولذلك قد تتخلَّف المسبَّبات بإذن الله كما تخلَّف إحراق النار لإبراهيم عليه الصلاة والسلام مع أنها نار عظيمة محرقة، حتى قيل: إنهم لم يستطيعوا أن يقربوا منها، بل رموه إليها بالمنجنيق من بُعْد، ومع ذلك صارت عليه بردًا وسلامًا، وهذا يدل على أن السبب ليس يؤثِّر بنفسه بل بإرادة الله عز وجل، وهو أيضًا من حكمة الله عز وجل أن جعل لكل شيء سببًا.
ومن فوائد الآية الكريمة: أن الظلم سبب لحرمان الخير؛ وهذا لقوله: فَبِظُلْمٍ مِنَ الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْ، والظلم سبب لحرمان الخير الشرعي والقَدَري؛ ألم تعلموا أن الرسول عليه الصلاة والسلام خرج ذات يوم ليخبر أصحابه بأن الليلة ليلة القدر، فتلاحى رجلان من الأنصار أو من غيرهم فرُفِعت، ونُسِّيها عليه الصلاة والسلام ، هذا حرمانٌ لأمر قَدَري ولَّا شرعي؟ شرعي، وهو أن من قامها إيمانًا واحتسابًا غفر الله له ما تقدَّم من ذنبه، لكن حُرِم الناس هذا الخير بسبب الظلم، وهو التلاحي والتخاصم والتنازع، ولهذا يُغفر في ليلة القدر إلا للمتشاحنين الذين بينهم شَحْناء فإنه لا يُغفر لهم، كما تُعرَض الأعمال يوم الإثنين والخميس فيُغفر لكل أحد إلا من بينه وبين أخيه شَحْناء فيُقال: أَنظِرا هذينِ حتى يصطلحا .
ومن فوائد هذه الآية الكريمة: أن الله تعالى قد يحرم بالظلم تحريمًا قدريًّا، الذي حصل في بني إسرائيل تحريم شرعي فَبِظُلْمٍ مِنَ الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْ، وَعَلَى الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا كُلَّ ذِي ظُفُرٍ [الأنعام: ١٤٦]، هذا تحريم شرعي.
لكن قد يُحرَم الإنسانُ تحريمًا قدريًّا مع حِلِّ الشيء له شرعًا؛ فيُصاب مثلًا بمرض يقول له الأطباء: اترك الأكلة الفلانية، بسبب ظُلمه.
الإنسان مثلًا قد يتهوَّر ويُسرف في الإنفاق، والإسراف في الإنفاق أكلًا وشربًا ولبسًا حرام ولَّا حلال؟
الطلبة: حرام.
الشيخ: حرام، كيف حرام؟ الدليل؟
الطلبة: (…).
الشيخ: وَلَا تُسْرِفُوا إِنَّهُ لَا يُحِبُّ الْمُسْرِفِينَ [الأنعام: ١٤١]. قد يُسرِف الإنسان فيُحرَم من هذا الخير الذي أسرف فيه قَدَرًا لا شرعًا؛ بأن يُصاب بمرض لا يتلاءم معه أن يأكل كل شيء أو أن يلبس كل شيء، وهذا نسمِّيه تحريمًا أيش؟
طالب: قدريًّا.
الشيخ: تحريمًا قدريًّا.
ومن فوائد هذه الآية الكريمة: أن الأمر إلى الله تعالى تحليلًا وتحريمًا؛ لقوله: حَرَّمْنَاوقوله: أُحِلَّتْ لَهُمْوهو كذلك، التحليل والتحريم ليس إلينا ولا إلى أحد من الناس إلا إلى الله ورسوله، فالتحريم إلى الله وإلى رسوله، والتحليل كذلك، والإيجاب كذلك؛ قال الله تعالى: وَلَا تَقُولُوا لِمَا تَصِفُ أَلْسِنَتُكُمُ الْكَذِبَ هَذَا حَلَالٌ وَهَذَا حَرَامٌ لِتَفْتَرُوا عَلَى اللَّهِ الْكَذِبَ [النحل: ١١٦].
ومن فوائد الآية الكريمة: أن الطيِّبات نفسها قد تكون ممنوعة شرعًا، وهو كذلك؛ قد تكون الطيِّبات ممنوعة على هذا الإنسان شرعًا حتى بعد كمال الدين؛ يقول شيخ الإسلام: إن الطعام حرامٌ على الإنسان إذا كان يتأذَّى به لو أكل أو خاف التخمة، فإنه يكون حرامًا عليه. يعني مثلًا: إنسان ملأ بطنه من الطعام، لكن الطعام كان شهيًّا ولذيذًا، فجعل يأكل يأكل يأكل حتى وصل إلى الحلقوم، هذا يتأذَّى أو لا؟ لا شكَّ أنه سيتأذَّى، وربما يحصل عليه ضرر إما حاضرًا أو مستقبلًا، يقول شيخ الإسلام: إنه يحرم عليه أن يأكل. وكذلك إذا خاف التخمة وذلك بتغير المعدة ونتنها، وإن لم يكن من أجل الأذيَّة؛ أحيانًا يكون بعض الأطعمة لا يتلاءم مع أطعمة أخرى، فتجد الإنسان يأكل هذا على هذا ويتغير، تتغير معدته ويحصل لها نتن ورائحة كريهة، هذا أيضًا نقول: إنه حرام عليه أن يأكل؛ لأن الله إنما أباح الأكل والشرب من أجل تقويم البدن، فإذا عاد ذلك إلى الضرر صار حرامًا.
ومن فوائد هذه الآية الكريمة: التحذير من الصدِّ عن سبيل الله سواء كان صدًّا بنفسه أو صدًّا لغيره؛ لقوله: وَبِصَدِّهِمْ عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ كَثِيرًا.
ومن فوائدها: أن الصدَّ لا يتقيَّد بصيغة معيَّنة، بل كل ما فيه صدٌّ عن سبيل الله سواء بالتخذيل أو بالإرجاف أو بالإيعاد أو بالوعد أو بغير ذلك فإنه داخل في الآية في التحذير من ذلك، ربما يكون الصدُّ عن سبيل الله بالتخذيل فيأتي إلى إنسان ويقول له: يا فلان، لا تكلِّف نفسك بالدعوة والموعظة ونُصح الناس؛ إنك تدعو موتى.

لَقَدْ أَسْمَعْتَ لَــــــــوْ نَادَيْــــــــــتَ حَيًّـــــــــــــــا ………………………

مع أن الأول المنصوح عنده هِمَّة ونشاط وعزيمة، فيأتي هذا ويُخذِّله، يكون هذا قد صدَّ عن سبيل الله.
لكن إذا علِم أن هذا الشخص ربما يتكلم بما لا يعلم فهل تخذيله عن الكلام من الصدِّ عن سبيل الله أو من حماية سبيل الله؟
الطلبة: الثاني.
الشيخ: الثاني؛ لأنه ربما يأتي إنسان عنده إقدام وعنده شجاعة يحب أن يدعو بكل شيء، لكن لا علم عنده، فهذا لا حرج عليك إذا قلت له: إنه لا ينبغي، ولا تكلِّف نفسك، ولا تُتعِب نفسك. سواء أضفتَ هذا إلى أن الناس لن يقبلوا منه، أو أضفت هذا إلى أنه ليس عنده علم فيقع في حرج، فهذا لا بأس به، بل هذا من حماية سبيل الله وليس من الصدِّ عن سبيل الله.
ومن فوائد هذه الآية الكريمة: ذكر الوصف الذي يكون أشدَّ في الذمِّ وإن كان لا مفهوم له؛ لقوله: وَبِصَدِّهِمْ عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ كَثِيرًا، فهذا غاية الذم، لكن لو أنهم صدُّوا قليلًا لكان لهم نصيب من الإثم، إنما الغاية هي الكثرة.
ومن فوائد هذه الآية الكريمة: أن المتعاطين بالربا من هذه الأمة يُشبِهون اليهود؛ لقوله: وَأَخْذِهِمُ الرِّبَا وَقَدْ نُهُوا عَنْهُ.
ومن فوائد الآية الكريمة: أن أخذ الربا محرَّم سواء كان للأكل أو للشرب أو لللبس أو للاقتناء أو لأي غرض كان؛ لعموم قوله: أَخْذِهِمُ الرِّبَا.
ومن فوائد الآية الكريمة: أن الْحُجَّة لا تقوم إلا بعد بلوغها، وأن مَن فعل شيئًا لا يدري عن حكمه فهو غير مؤاخَذٍ به.

Règle concernant le dévoilement du visage devant le frère du mari et ses proches – Sheikh ibn Baz

**Question :** Noble cheikh ! Dans le sud du royaume, ils considèrent comme permis le dévoilement du visage…

Vous aimerez aussi

Total
0
Share